Le Dieu Cornu

La Bête Immonde, le Seigneur des Animaux, le Maître Sauvage, le Père des Garous.

Le Dieu Cornu, dernier membre de la Pentarchie qui règne sur l’Inframonde malgré ses conflits internes incessants, semble, quoiqu'en position de quasi-retrait, la puissance la plus ancienne et la plus vénérée dans l’Œcoumène, hormis l'Unique-Wodan-Elméüs-Jupiter. Déjà avant l’avènement du Premier Œcoumène, il était vénéré par les peuplades humaines qui n'avaient pas encore construit leur première citée. Il n'était pas adoré comme un dieu, ceux-ci n'existaient pas encore en tant que tels, mais comme un ami puissant et versatile, n'accordant ses faveurs qu'aux êtres respectueux de l'ordre naturel, qui déclenchait sa colère implacable et mortelle contre les autres. Les humains d'alors devaient se soumettre aux races anciennes et forces supérieures. Le Dieu Cornu, à l'origine, devait être un Faère soucieux de tenir en laisse des nouveaux venus troublions qui, en aucun cas, ne devaient remettre en cause l'ordre établi et accepté par tous.

Mystérieux et sauvage, le Dieu Cornu ne se révèle jamais pleinement et demeure toujours en partie dans les ténèbres. Le Dieu Cornu est la bête tapie dans l’ombre prête à se déchaîner sur sa proie, le monstre caché à la limite du champs de vision et dont on sent l’haleine fétide sur sa nuque. Il est le pourvoyeur de rage, celui qui abolit toutes les inhibitions pour laisser libre cours à la sauvagerie. Il se trouve au sommet de la chaîne alimentaire, il est le prédateur ultime. Les forts, les courageux et les industrieux ne doivent pas se soumette aux faibles, aux lâches et aux fainéants.

Motivation

Le Dieu Cornu est hostile à toute idée de civilisation, de subtilité ou de futilité. Il abhorre les livres, les magistères, les religieux. Il travaille à la destruction de l'Œcoumène par tous les moyens en répandant la sauvagerie, en encourageant ses suivants à céder à toutes leurs pulsions, en prônant la fin de toute frustration due aux règles truquées et artificielles de la société qui empêchent quiconque de s'emparer par sa force et sa valeur de ce qu'il convoite.

Aspect

Le Dieu Cornu est difficilement descriptible car il apparaît toujours en partie camouflé par les ombres, souvent celles, dans son domaine sauvage, de la ramure d'arbres gigantesques dominant une forêt sombre et torturée, grouillante d'une végétation aussi hostile et dangereuse que sa faune pervertie. De son visage entièrement composé de ténèbres semble-t-il, on ne peut distinguer que deux yeux rougeoyants. Ses célèbres et immenses cornes sont parfois comparables à celles d'un taureau, parfois comparables aux bois du plus majestueux des cerfs. Parfois se tenant sur quatre pattes comme celles de félins ou d'ovins, ou les deux à la fois, parfois redressé sur deux jambes monstrueuses aux sabots disproportionnés, le haut de ses cornes dépasse alors de la frondaison des arbres les plus élevés. Une longue queue mobile est toujours discernable par ses mouvements malgré l'obscurité, une queue de scorpion, de lézard ou de rat, voire même semblable à un serpent dont la gueule, à l'extrémité, s'ouvrirait sur deux crocs dégoulinants de venin luisant. Lorsqu'un rai de lumière éclaire sa toison, on la devine drue, épaisse, d'un vert profond, couverte par endroit de mousse et de lichen.

Sbires

Beaucoup croient aujourd'hui que les seuls sbires du Dieu Cornu sont les détestables naïss. Si tous les naïss se soumettent en effet volontiers au Dieu Cornu, notamment dans leur haine de l'espèce humaine, il existe en fait de nombreux fidèles dans toutes les races qui souhaitent l'anéantissement de ce que les hommes ont bâti à travers les siècles et les épreuves, chez les elfes et les orcs en premier lieu.

Les pires serviteurs du Dieu Cornu sont les broos, des naïss difformes au visage de bouc horriblement déformé, dont la gueule baveuse est garnie de dents jaunes, irrégulières et pointues. Ces broos peuvent se reproduire de façon ignoble et violant hommes comme femme, par n'importe quel orifice naturel ou non. La pauvre victime est alors dévorée de l'intérieur, nourrissant ainsi plusieurs petits monstres qui sortiront quelques heures à peine après leur inoculation, en déchirant la chair encore vivante.

Chez les humains malheureusement, beaucoup adorent encore la Bête sous le nom de Cernannos comme elle fut connue avant le Deuxième Œcoumène, sous le nom de Dyonisos comme elle fut connue durant le Troisième Œcoumène, ou même encore sous le nom de Pan comme la nomment désormais les gens d'Altaïr. On trouve également parmi ses adorateurs les Sœurs de la Terre, les chamans et les immondes Garous, traîtres à leur espèce.

Les bacchanales dédiées au Dieu Cornu comptent parmi les célébrations les plus sauvages, les plus dépravées et barbares qui ajoutent aux orgies sexuelles les sacrifices humains et le cannibalisme.

Symboles

Le symbole du Dieu Cornu est un crâne de cerf aux bois développés ou une tête de taureau.

Pour se vêtir, ses adorateurs privilégient les tissus simples et légers, non teintés, évitent les bijoux sinon ceux évoquant les feuilles et la nature. Ils ne s'habillent ni à la dernière mode ni n'arborent de coiffures compliquées, portant pour les hommes ou pour les femmes des cheveux longs, souvent laissés libres, parfois attachés par une lanière toute bête. Les vrilles ou feuilles de vignes sont couramment présentes comme décorations de leurs tenues ou accessoires.

Tous les animaux peuvent être associés au Dieu Cornu avec une prédilection pour les cerfs ou boucs, les taureaux et les loups.

Nature

Le Dieu Cornu est adoré comme la puissance de la nature qui permet la vie, qui fournit nourriture et matériaux pour les armes et les outils. Les adorateurs du Dieu Cornu comparent la société et les villes à des prisons, dont les règles briment leur liberté à cause des mensonges et du bien-parler de ceux qui ont fait de grandes études auprès des écolâtres et des magisters. Épris de grands espaces, ils ne peuvent passer longtemps sans fuir les villes, même pour de courtes périodes. Ils détestent les mensonges, les avocats et tous ceux qui utilisent les lois humaines pour entraver leurs désirs et pourtant, ils n'hésitent aucunement à utiliser la corruption et à couvrir leurs véritables intentions quand il veulent convertir les élites citadines à la débauche, aux vices d'une vie débridée, guidée uniquement par le désir.

Si pour ses suivants le Dieu Cornu est une force de vie, il est également une force de mort. Pour eux, tout n'est que cycles, tout naît, vit et disparaît pour se transformer et renaître, différent et renouvelé. Le Dieu Cornu, en temps que Maître du Cycle, peut apporter la résurrection aux plus valeureux, aux plus forts, aux plus audacieux.

Commandements
  • La nature est la plus grande force de vie et rien n'est possible pour l'homme en dehors, il faut la respecter et la protéger.

  • Les lois des hommes ne sont rien face à la puissance de la nature, l'adepte du Dieu Cornu s'en moque comme de toute morale religieuse. Tous les plaisirs sont bons à prendre sans se refréner ou attendre, la mort peu survenir demain et tu auras raté ton heure : carpe diem !

  • Le plus fort impose sa volonté. Il est sage de se soumettre pour survivre, pour s'aguerrir et détrôner l'alpha s'il faiblit.

Dernière édition le 2023-10-23 17:12

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